Belogue chéri…

  • LA VIE CONTINUE

    Le mois passé, je vous parlais de la perte d’un être cher. Le vide que ça laisse en nous est très grand. Maintenant qu’elle nous a quittés, la vie continue mais ce n’est plus pareil. Chaque jour est différent, chaque jour peut bien se passer comme chaque jour la douleur peut nous rattraper. On devient une vraie balance, ne sachant jamais de quelle côté notre humeur se penchera. J’ai pleuré, j’ai crié, j’ai tourné dans mon lit pendant des nuits. Rien n’a changé, elle ne reviendra pas. J’apprends donc à accepter. J’apprends à ouvrir mon coeur sur ma vie car oui, je dois la continuer!


    Dans un monde où toutes les nouvelles sont plutôt inquiétantes, il n’est pas toujours facile d’entrevoir une belle perspective. Je dois me relever de la perte que j’ai eue afin de poursuivre dans ce monde où la menace est omniprésente. Que ce soit l’économie qui est chambranlante ou encore les assassinats, les tueries et même le risque de guerre (ouf!), il est où le tiroir de l’espoir pour que je fouille à l’intérieur? Si mon humeur balance entre le bonheur et la douleur. Je n’ose même pas imaginer comment est celle de nos grands dirigeants! Il ne se passe pas une journée sans qu’il n’y ait pas une triste nouvelle ou une nouvelle menace. Comment vais-je gérer tout ça? Parce qu’au-delà de ma petite vie, de mes douleurs, de ma personne et ses problèmes, de mes peurs, de mes rêves, il y a une planète entière, huit milliard deux cent- trente et une personnes qui vivent tous des joies comme des peines. Et de ce groupe, seulement quelques-uns décident de l’avenir de tous! Alors, si je n’ai aucun contrôle sur tout ce qui se passe autour, je décide de reprendre le contrôle sur ce qui se passe en dedans…dans mon intérieur, dans mon coeur! Parce que ça, je ne veux pas le laisser aux autres. Ça, c’est mon salut, c’est la clé du bonheur, c’est ma perspective sur le reste du monde. Si je regarde la lumière plutôt que la noirceur, je laisse la place au bonheur et à tout ce qu’une simple journée peut m’offrir de beau.


    Un arbre, ce n’est pas simplement un arbre. C’est une espèce vivante qui prend racine et qui fait grandir ses racines afin de devenir plus fort. Celles-ci vont aller voir plus loin, là où il y a de l’eau afin de permettre que la vie se poursuive. Je vais aller voir plus loin, trouver ma source, et devenir plus fort! Un arbre, c’est aussi un abri pour les petits animaux, une maison pour les oiseaux, il partage sa vie et sa force, pour permettre la survie d’autres espèces. Si j’étends mes racines, je serai, moi-aussi, assez fort pour continuer d’aider les autres. L’arbre emmagasine même le Co2 afin de purifier l’air, il joue un rôle essentiel sur l’équilibre environnemental. Le rôle que je peux jouer pour la société, j’ai aussi le contrôle dessus. Alors, quand je marche en forêt, quand je regarde partout autour de moi, quand je vois les enfants rire, jouer. Quand je vois un couple de personnes âgés se tenir la main, je me dis que rien n’est fini, tout n’est question que de perspective! Le temps ne s’arrête que si on veut qu’il le fasse. Prenez le temps, regardez chaque source de bonheur autour de vous et vous verrez la force qui vous anime et vos racines qui s’étendent.

  • ACHETER LOCAL

    Je commence ma chronique ce matin devant une page vide en me demandant de quoi je pourrais parler. Je prends donc une gorgée de café afin de prendre une respiration et réfléchir. Wow! Ce café est merveilleusement bon! Il m’a été apporté par une amie qui l’a acheté au Rwanda pendant son voyage. Du coup, je me demande si je suis un bon patriote en buvant ce café? Parce que plus que jamais, la tendance, c’est d’acheter localement. Il faut faire rouler notre économie intérieure.

    Mais comment fait-on pour acheter local quand à peu près tout ce qui est fabriqué vient de la Chine? Il y a des secteurs où c’est assez simple. Si je prends, par exemple, le tourisme ou encore la nourriture. Je peux facilement décider de prendre mes vacances à l’intérieur du pays ou encore de privilégier l’achat de nourriture cultivée ou élevée (dans le cas de la viande) ici. Mais les autres secteurs eux? Tous les biens que je me procure, je fais comment?

    Ce n’est pas une cachette, on le sait tous, j’ai un magasin de vélo et je suis bien en mesure de réaliser une volonté populaire sur l’achat local. Ironiquement, j’ai perdu des ventes quand les clients ont découvert que la marque du vélo qu’ils voulaient acheter était américaine. Ils ont donc tourné les talons pour aller acheter ailleurs. Cependant, en faisant ça, ils pénalisent la grande compagnie américaine ou le simple commerçant québécois à votre avis? Poser la question, c’est y répondre! Car la chaîne d’approvisionnement est assez simple: conception locale et fabrication chinoise ou conception étrangère et fabrication chinoise. Ensuite, vente au détail localement. C’est là que notre économie tourne. Si on encourage un commerçant local en mesure de donner un service que les grandes chaines ne donnent pas, on s’assure non seulement de la survie du commerçant, mais aussi de la survie du service qu’il donne. Combien de gens vont s’acheter une voiture en demandant si cette voiture provient d’une usine canadienne? La réalité, c’est que maintenant, les échanges commerciaux sont de nature internationale. Je crois que ce que l’on doit faire comme acheteur, c’est de diriger nos achats vers les entreprises offrant du service car cela nous garantit non seulement qu’on pourra être dépanné en cas de besoin mais cela fait travailler des gens d’ici. Parce que la main-d’œuvre qui était jadis voué à travailler dans des usines de fabrication est maintenant dans les entreprises de service. Que ce soit un plombier, un électricien, un réparateur de vélo, un peintre, un garagiste et j’en passe. Ces gens-là offrent quelque chose que le commerce international ne peut pas offrir. Elle est là, à mon avis, la ligne de pensée que l’on doit tenir. On ne peut pas prétendre d’encourager local, en achetant une marque canadienne chez un grand magasin américain où il faut payer une carte de membre pour avoir le privilège d’acheter. Non, car cette compagnie est liée avec un contrat où le seul vrai gagnant, c’est ce grand magasin. Et vers qui se tournera-t-on en cas de problème? Le géant vous dira, pas de problème, rapportez-nous le produit et on vous en donnera un autre. Ça peut aller, à court terme. Mais, sur le long terme, ce qui se produit, c’est que vous n’avez plus personne pour réparer le produit. Savez-vous que la compagnie canadienne absorbe tous les coûts du produit défectueux car le géant renvoie le produit aux frais du fabricant canadien, qui lui mange ses bas!!!

    Pour ma part, c’est ma ligne de pensée. Je ne vais plus dans ces grandes chaînes car elles ont tout mis en place pour n’absorber aucun risque financier. Elles prétendent faire affaire avec des compagnies locales, ce qui est souvent le cas, mais qui paie les frais en cas de problème? Le fabricant local! Ben oui! Je terminerai sur un exemple simple. Si tout le monde se met à acheter des bijoux en ligne, où iront-ils les faire réparer si il n’y a plus de bij